LE LION ET LE MOUCHERON


Le Lion et le Moucheron est la neuvième fable du livre II de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668. Cette œuvre a été choisie pour le Brevet 2022

Le lion et le moucheron sont deux créatures très différentes en termes de taille, de force et de mode de vie. Cependant, lorsqu'on les analyse de plus près, il est possible de découvrir certaines similitudes et certaines leçons à tirer de leur relation.

Le lion est un grand félin majestueux et puissant qui est souvent considéré comme le roi de la savane. Il est doté d'une force surhumaine, d'une vitesse incroyable et de griffes acérées qui lui permettent de chasser avec succès les proies les plus importantes, comme les antilopes et les buffles. Cependant, malgré sa puissance physique, le lion est souvent considéré comme étant un animal solitaire et indépendant.Le moucheron, quant à lui, est un insecte très petit et frêle qui peut sembler totalement sans défense face au lion. Cependant, le moucheron est également doté de certaines capacités remarquables, telles que la capacité de voler rapidement et de manœuvrer habilement pour échapper à ses prédateurs.

En outre, le moucheron est souvent considéré comme étant un insecte très sociable qui forme des essaims importants pour protéger les uns les autres contre les dangers.Lorsqu'on les analyse de plus près,le lion et le moucheron peuvent nous enseigner certaines leçons sur la force, la vulnérabilité et la coopération. Tout d'abord, nous pouvons voir que la force physique n'est pas toujours la plus importante dans la survie. Bien que le lion soit incroyablement fort, il est souvent vulnérable à d'autres prédateurs et maladies, tandis que le moucheron, malgré sa petite taille, peut survivre grâce à sa capacité à voler et à se cacher. De plus, nous pouvons également voir que la coopération peut être un facteur clé pour la survie. Le moucheron est souvent capable de survivre grâce à sa capacité à coopérer avec d'autres de son espèce pour se protéger contre les prédateurs, tandis que le lion, en tant qu'animal solitaire, doit souvent faire face à des dangers seul.

En fin de compte, l'analyse du lion et du moucheron nous montre que la force physique n'est pas toujours la clé de la survie, et que la coopération peut être un facteur important pour la protection contre les dangers. Cela peut être une leçon importante pour les humains, qui peuvent souvent être tentés de faire confiance à la force physique pour résoudre les problèmes, mais qui pourraient également trouver de la valeur dans la coopération et le travail en équipe pour résoudre les problèmes et faire face aux défis de la vie. En fin de compte, en étudiant les relations entre le lion et le moucheron, nous pouvons apprendre à reconnaître la valeur de la diversité et de la coopération, et à mieux comprendre les différents aspects de la survie et de la réussite dans la vie.


Jean de la Fontaine



Va-t-en, chétif Insecte, excrément de la terre.
C'est en ces mots que le Lion
Parlait un jour au Moucheron.
L'autre lui déclara la guerre.

Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de Roi
Me fasse peur ni me soucie ?
Un Bœuf est plus puissant que toi,
Je le mène à ma fantaisie.

À peine il achevait ces mots
Que lui-même il sonna la charge,
Fut le Trompette et le Héros.
Dans l'abord il se met au large,

Puis prend son temps , fond sur le cou
Du Lion, qu'il rend presque fou.

Le Quadrupéde écume, et son œil étincelle;
Il rugit, on se cache, on tremble à l'environ ;
Et cette alarme universelle
Est l'ouvrage d'un Moucheron.
Un avorton de Mouche en cent lieux le harcelle,

Tantôt pique l'échine, et tantôt le museau,
Tantôt entre au fond du naseau.

La rage alors se trouve à son faîte montée.
L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir
Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée
Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir.

Le malheureux Lion se déchire lui- même,
Fait résonner sa queue à l'entour de ses flancs,
Bat l'air qui n'en peut mais, et sa fureur extrême
Le fatigue, l'abat ; le voilà sur les dents.

L'Insecte du combat se retire avec gloire :
Comme il sonna la charge, il sonne la victoire,

Va partout l'annoncer, et rencontre en chemin
L'embuscade d'une Araignée :
Il y rencontre aussi sa fin.
Quelle chose par là nous peut être enseignée ?

J'en vois deux, dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les plus à craindre sont souvent les plus petits ;
L'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,
Qui périt pour la moindre affaire.